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ON

ON

 

 

On est un pronom indéfini et un pronom personnel. Il est sujet d’une phrase.

D’après le Larousse, il désigne

 

- Un être humain non précisé ; quelqu'un ;

 

- Des personnes dont l'identité n'est pas connue ou précisée ;

 

- En langue familière, le locuteur et une ou plusieurs autres personnes.  

 

 

 

A la fois en utilisant le « ON », nous ne savons pas vraiment de qui nous parlons. Et à la fois nous (je) sommes inclus dedans, sans vraiment l’assumer comme c’est une troisième personne.

 

 

C’est à la fois vague et précis. Un peu comme si nous n’osions pas désigné les personnes dont nous parlons, nous n’osions pas dire « Je » qui est inclus dans le « Nous ».

 

 

 

Aujourd’hui, dire « on » est très courant, il sort de notre bouche sans que nous nous en rendions compte !

 

Prenez du recul et regardez combien de fois vous le dites dans la journée !!

 

 

 

Mais pourquoi disons nous : ON au lieu de JE ou bien VOUS ?

 

 

 

Je crois que nous sommes dans une société où l’individu, au sens l’être dans sa particularité, n’a plus beaucoup de place... La société attend de nous de rentrer dans le moule, dans les cases de l’école, l’administration, la famille, le travail etc.

 

Si nous ne sommes pas comme attendus, nous nous retrouvons en marge, incompris et seul voir critiqué et rejeté.

 

Et comme beaucoup d’entre nous avons besoin de l’attention et de la reconnaissance de l’autre, nous nous travestissons pour être comme « la masse » et donc faire partie du ON.

 

 

 

Dire Je, c’est oser exister à part entière, oser affirmer ce que nous sommes, ce que nous pensons et l’assumer. C’est aussi prendre le risque de ne pas plaire. C’est avoir du courage, de la force de vie, se connaître et s’accepter.

 

Dire Je est vraiment une ode à Soi. Quitte à ce que cela ne plaise pas.

 

 

 

Dire Nous, c’est lier ce JE à un autre qui connu. C’est mettre en valeur ce lien entre deux personnes ou plus ; être ensemble, œuvrer ensemble… Je ressens comme un engagement dans ce nous également. Quand je dis « nous », j’ai besoin d’être sûre dans mon fort intérieur que la personne est d’accord avec ce qui concerne ce nous. Et d’ailleurs, je chercher souvent l’approbation du regard dans ce cas.

 

Il y a aussi une notion d’intimité.

 

D’ailleurs le Nous qui désigne un couple est très clair : ce sont deux personnes qui ont choisit d’être ensemble et le disent.

 

 

 

Quand je dis « on », comme je ne désigne pas directement de personne, je n’ai pas ce besoin car je ne ressens pas cet engagement, l’autre peut se sentir concerné ou non. C’est plus vague.

 

Et je me sens moins engagée également car quelque part, c’est comme si je parlais de quelqu’un d’autre vu que c’est une troisième personne.

 

 

 

 

 

Fanny.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"On"est un con....

 

 

 

Je ne sais pas... qui est "On" ?

 

 

 

Je suis "On" avec d autre... on forme un groupe diforme et informel..... j y suis.. mais est-ce que je suis ?

 

Vous y êtes ?

 

"On" y est !!!! Le cœur du sujet.... c'est assumer qui je suis et quelque soit mon environnement....

 

Je suis en place et à ma place.... alors c'est "je" c'est "nous" c'est pas..."On"... le "on" est off !

 

Le travail c'est de faire vivre le "je".... le "tu"..le "Vous" ... et créer le "Nous" !... en tant que pronom personnel !.. ça me renvoie à la vie de couple....

 

 

 

Le "Nous" est une entité à part entière. Créer le "Nous" c est possible quand les 2 "je" sont volontaires et impliqués, à l écoute de l autre et communicants...Le "Nous" c'est 2 "je" qui regardent ensemble dans la même direction... qui gardent leur vision mais qui partagent et qui échangent sans pouvoirs ni intérêts dansl Amour. C'est la Comm'union ... à l unisson.... dans la complétude.

 

 

 

Nathalie ou Nayata…

 

 

 

 

 

Le ON pour moi est aussi se pronom que l’on place facilement pour se cacher derrière une généralité pour éviter d’assumer son individualité et se fondre dans la masse qui parait plus sécuritaire, mais au fond, l’est-il vraiment sécuritaire ?

 

Parfois, c’est bon de poser la recherche d’éveil, de responsabilité sur tout, c’est bon d’être comme tout le monde, dans la « norme » de l’ignorance, de celui qui ne se pose pas de question, alors le ON devient lâcher prise et arrête l’exigence d’être parfait, responsable et autonome. Parfois, ça fait du bien de se diluer dans le groupe, la pensée unique, le mouvement commun, ça fait des vacances !

 

Le ON peut être se bouton que l’on presse pour mettre en marche, alors parfois on appuie sur le ON et parfois sur le OFF, c’est bon de s’autoriser aussi. Alors bien sûr les adeptes de Jacques Salomé diront que le ON est la relation Orang-outan et qu’il est bon de sortir du ON pour aller vers le JE, car il permet de sortir de la recherche d’approbation et d’oser s’affirmer, mais cela prend du temps, c’est un processus de verticalisation de l’ETRE.

 

Et vous, utilisez-vous souvent le ON ? Que pensez-vous de ce petit mot que l’on place souvent dans nos conversations ?

 

 

 

Christèle

 

 

 

 

 

"On... est un pronom imbécile qui se rapporte à celui qui l'emploie", voilà ce qui résonne dans ma tête lorsque j'entends ce pronom. Ce sont les paroles de ma maîtresse de CM1.

 

 

 

Pronom personnel dites vous ? Impersonnel je dirais...

 

Quand je dis "on m'a humilié" qui c'est "on"? Pourquoi n'ai je pas le courage d'en désigner l'auteur ? Pourquoi ne pas prendre la responsabilité de ce qui me traverse et exprimer que lorsqu'untel me dit "..." je me sens humiliée ?

 

Cette invitation à la responsabilité de nos sentiments fait partie des règles de la Communication Non Violente. J'entends encore les mots de Thomas d'Ansembourg : "c'est qui on ?". C'est alors que je me rends compte que c'est bien moi dont je parle !!

 

D'ailleurs, n'est ce pas plus juste de dire "Je ne retrouve pas mes clés " ou simplement demander "Je crois me souvenir avoir déposé mes clés sur le buffet, ne les auriez vous pas vu ? " plutôt que d'accuser en disant "on m'a pris mes clés !"

 

 

 

Ma découverte du jour dans figaro :

 

"[on] est [...] issu du latin «homo» - dont l'accusatif «hominem» a donné naissance au mot «homme» - devenu «om» vers 842, puis «hom, hum» vers 1050 avant de prendre sa forme définitive «on» au XIIIe siècle." De la même façon, nous pouvons apprendre que il, issu du latin, désigne celui-là, tandis que elle signifie celle-là. Cela revient donc à dire que on permet d'exprimer une généralité, quelque chose d'universel. Alors effectivement, gardons nous de faire d'affaires personnelles des généralités et autorisons nous à l'universalité lorsque le contexte l'autorise : "on est bipède" a alors tout son sens !! 

 

Un petit clin Dieu : si nous avions gardé l'écriture "om", imaginez ce que l'homme aurait incarné...... Ça me fait rêver !! 

 

 

 

Ah la langue française, décidément, c'est de la dentelle.......! :D

 

 

 

Angélique

 

 

 

 

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